Les 10 minutes de Grand Oral peuvent être réparties de la manière suivante:
- 1 minute 30 à 2 minutes: introduction + problématique soit 200 / 250 mots.
L’introduction est cruciale pour donner une première impression au jury. Préparez-la avec soin et apprenez-la par cœur.
Elle doit remplir trois fonctions : énoncer le sujet, expliquer les raisons du choix et annoncer le plan à suivre.
Ralentissez le débit lors de l’annonce du plan pour permettre au jury de le prendre en note.
Utiliser une accroche pertinente. Cela peut être un exemple, un fait, une actualité, une image, une question, une citation, ou mieux, un lien personnel avec le sujet. L’objectif est de susciter la curiosité du jury et de montrer votre engagement pour le sujet que vous allez présenter. En choisissant une accroche qui reflète votre passion voire votre expertise sur le sujet, vous pouvez établir une connexion immédiate avec le jury et rendre votre introduction engageante.
- 7 minutes à 7 minutes 30 secondes pour le développement soit 900 /1000 mots.
Voici des exemples de plans pour votre Grand Oral :
+ Plan « Avantages / inconvénients » (ou l’inverse).
+ Plan « chronologique » ou « antéchronologique ».
+ Plan « Auparavant / Aujourd’hui / Après ».
+ Plan « Constat / solutions ».
+ Plan « Problèmes / causes / conséquences / solutions ».
+ Plan qui va « Du général au particulier » (déduction) ou plan qui part du « particulier vers général » (induction).
+ Plan « analytique » : Les sujets où le plan analytique s’impose exigent plusieurs réponses qui se complètent sans se contredire. Par exemple : « A quelles conditions une loi est-elle juste ? », « Quelles sont les applications de la géolocalisation dans la vie quotidienne ? ». Pour ces sujets, la qualité première attendue est l’exhaustivité des réponses. Un plan analytique aura 2, 3 ou 4 parties rangées par ordre d’importance : il s’agit de partir des idées les plus évidentes aux moins connues.
Type de questions où il faut un plan analytique : « Pourquoi … ? », « Quel(le)(s) … ? », « En quoi … ? », « Qu’est-ce qui … ? », « En quel(s) sens… ? », « Où… ? », « Qui… ? », « Comment… ? », « A quelles conditions… ?.
+ Plan de type « dialectique »: c’est un plan où on avance en surmontant les contradictions engendrées par chaque hypothèse ou perspectives examinée. Il peut y avoir deux, trois, voire quatre parties, du moment qu’on progresse dans la réflexion. Dans le plan dialectique, il y a une part de vérité dans la thèse. Il y a une part de vérité dans l’ « antithèse ». La « synthèse » réconcilie l’une avec l’autre. La « synthèse » réalise leur union et leur dépassement comme l’amour réconcilie l’âme et le corps, comme le fruit qui est « évolution » et « résultat » de la graine et de l’arbre.
Type de questions où il faut un plan dialectique : « Peut-on … ? », « Faut-il … ? », « Doit-on … ? », « Existe-t-il … ? », « Y a-t-il … ? ».
Pour un plan « dialectique » en 3 parties:
- Première partie: 2 minutes 30 secondes soit 300 / 350 mots.
Examen de la première perspective, de la première hypothèse. Transition : mise en évidence des limites ou contradictions de la première perspective.
- Deuxième partie: 2 minutes 30 secondes soit 300 / 350 mots.
Examen de la deuxième perspective. Transition : mise en évidence des difficultés liées à cette seconde perspective.
- Troisième partie: 2 minutes 30 secondes soit 300 / 350 mots.
Examen d’une troisième perspective en guise de réponse/solution au sujet.
- 1 minute 30 de conclusion + ouverture soit 200 / 250 mots.
La conclusion d’un grand oral doit comporter 2 ou 3 éléments clés pour bien clôturer la présentation et laisser une impression forte sur le jury. Voici ce que vous devez inclure dans la conclusion d’un grand oral :
- LA REPONSE A LA PROBLEMATIQUE:
Si votre discours abordait une problématique spécifique ou posait une question précise, assurez-vous d’y répondre de manière concise et claire dans votre conclusion. Si vous avez choisi une question de Grand Oral de type « pour ou contre… », « devrait-on… », « est-il réaliste de… », « est-il souhaitable que… », « peut-on démontrer que.. », donner votre opinion /solution est impératif. Cela donnera à votre discours une résolution satisfaisante et clôturera votre argumentation de manière positive. Récapitulez brièvement les points principaux ou les idées clés que vous avez abordés tout au long de votre discours. Cela aidera, par ailleurs, à renforcer la compréhension de votre message par le jury et à souligner l’importance de ce que vous avez présenté. - L’OUVERTURE:
+ Appel à l’action ou à la réflexion: Encouragez à agir ou à réfléchir davantage sur le sujet que vous avez présenté. Montrez en l’importance, la nécessité voire l’obligation. Cela peut prendre la forme d’un appel à l’action pour inciter à un changement de comportement. Par exemple, en appeler à plus de responsabilité individuelle ou à une prise de conscience collective. Attention à toutefois à la grandiloquence et à l’exagération. Evitez d’en appeler à la révolution ou à la guerre civile ! Evitez d’être trop péremptoire, prosélyte ou inquisiteur ! Impliquez votre jury, ne l’inculper pas ! + une citation inspirante ou anecdote: Concluez votre discours avec une citation d’une personnalité connue et reconnue, une anecdote pertinente ou une histoire qui résonne ou élargit le thème de votre Grand Oral. Ainsi, vous ferez preuve de recul par rapport à votre sujet. Le jury appréciera cette mise à distance.+ une note d’espoir ou d’optimisme (si applicable): Terminez sur une note positive en soulignant les possibilités de changement, les pistes d’amélioration ou de résolution des problèmes abordés dans votre Grand Oral. Cela laisse une impression optimiste et encourageante sur votre jury. Misez sur la psychologie. A contrario, évitez de conclure votre Grand Oral en prophétisant l’Apocalypse, la fin du monde. - REMERCIEMENTS (si approprié): Remerciez votre jury pour son écoute bienveillante et son attention tout au long de votre présentation. Cela montre votre satisfaction et crée une atmosphère de respect mutuel.