Le grand oral, introduit dans le nouveau bac à partir de 2021, vise à favoriser l’égalité des chances en préparant les élèves à l’enseignement supérieur et au monde professionnel. Cependant, sa mise en œuvre équitable présente des défis, surtout pour les élèves issus de milieux défavorisés.
Objectif d’égalité des chances :
- Le grand oral est considéré comme un levier d’égalité des chances, car il enseigne aux élèves une compétence essentielle pour la vie : la prise de parole en public.
- Les compétences évaluées vont au-delà des connaissances académiques et incluent la capacité à susciter l’intérêt du jury et à présenter son projet d’orientation.
Défis pour les élèves issus de milieux défavorisés :
- Le grand oral valorise les compétences extrascolaires souvent acquises dans des milieux favorisés, ce qui peut désavantager les élèves défavorisés.
- Il met l’accent sur des aspects tels que le formalisme et l’éloquence en entreprise, qui ne sont pas toujours familiers aux élèves issus de milieux défavorisés.
Nécessité d’une refonte des apprentissages :
- L’apprentissage de l’oral doit être repensé pour inclure des aspects tels que la respiration, la voix, la posture et la gestion de l’espace.
- Les professeurs doivent être formés pour enseigner ces compétences, mais les ressources et le temps disponibles pour cette formation sont limités.
Impact de la pandémie de Covid-19 :
- La crise sanitaire pourrait perturber la préparation au grand oral, avec un risque que les protocoles sanitaires prennent le dessus sur la formation des élèves.
- Les élèves pourraient se retrouver mal préparés à cette épreuve, ce qui pourrait accroître les inégalités, surtout si des entreprises privées proposent des coachings payants pour le grand oral.
En résumé, bien que le grand oral ait pour objectif de favoriser l’égalité des chances, sa mise en œuvre équitable nécessite une révision des méthodes d’enseignement, une formation adéquate des enseignants et une attention particulière aux défis posés par la pandémie de Covid-19.