La question de savoir s’il faut apprendre par cœur son discours du Grand Oral est un sujet souvent débattu. Certaines personnes soutiennent fermement l’idée que la mémorisation complète du discours est essentielle pour garantir une présentation fluide et plus « professionnelle ». D’autres pensent que cela peut être contre-productif et limiter la spontanéité et le flux naturel de la parole.
La mémorisation complète du Grand Oral n’est pas nécessaire, sauf pour l’introduction et la conclusion, qui sont des parties essentielles pour captiver l’attention de l’audience et pour conclure de manière marquante. Pour le reste du discours, il est recommandé de retenir l’essentiel des idées sous forme de points principaux et de mots-clés. Cette approche permet de garder une certaine spontanéité, un certain naturel, tout en restant structuré et en évitant les risques associés à la mémorisation totale.
En effet, les dangers de la mémorisation complète incluent le risque de trou de mémoire, où le locuteur oublie une partie ou la totalité de son discours en raison du stress ou de la nervosité. De plus, il peut y avoir une tendance à accélérer le débit pour essayer de se rappeler de tout, ce qui peut rendre le discours difficile à suivre pour le jury. Ayez à l’esprit que le jury découvre votre problématique. Enfin, il existe un risque d’effet mécanique, où le discours peut sembler artificiel ou « récité » plutôt que naturel et authentique.
Cependant, il est important de noter qu’il n’y a pas de solution unique qui convienne à tout le monde. Certaines personnes ont une mémoire exceptionnelle et/ou une expérience théâtrale qui les rendent à l’aise avec la mémorisation complète et la restitution vivante et incarnée de leur discours. Pour eux, cette approche peut fonctionner efficacement et même ajouter une touche de performance à leur présentation. Il faut ici penser à l’acteur qui maîtrise son texte et le fait vivre dans et par son interprétation.
Il faut beaucoup travailler à paraître naturel.